Pour faire le calcul, vous devez prendre en compte :
- Le salaire annuel brut (nous l’appellerons Coût A)
- Le coût supplémentaire des cotisations de sécurité sociale, des indemnités de licenciement, congés payés, etc. (Coût B)
Le salaire annuel brut
Ce que beaucoup de gens appellent le salaire annuel brut est la somme de tous les salaires perçus au cours d’une année civile. Mais attention : il s’agit de montants bruts, c’est-à-dire qu’ils incluent les impôts et les cotisations de sécurité sociale que le salarié doit payer.
Il est important de noter que les cotisations sociales du salarié sont en partie à la charge du salarié (environ 1/3, soit 9,19%) et en partie à la charge de l’employeur (les 2/3 restants). La part de l’employé est incluse dans le salaire brut, la part de l’employeur est un élément distinct.
Cotisations des employés
Mais revenons à la part salariale des cotisations : contrairement aux indépendants, les salariés ne paient pas eux-mêmes ces montants. C‘est à l’employeur de les retenir et de les verser périodiquement à l’État.
En ce sens, l’employeur est appelé un substitut d’impôt, c’est-à-dire qu’il remplace le salarié dans le paiement des impôts. Dans le bulletin de salaire, le montant brut et le montant net sont donc toujours indiqués. Il s’agit du montant net que le salarié verra sur son compte bancaire à la fin du mois.
Ce montant est facilement identifiable sur la fiche de paie produite, et constitue la base de calcul du coût A. Il arrive souvent que vous ne soyez pas en mesure de calculer ce montant. Parfois, on n’arrive pas à trouver le brut mais seulement le net, c’est-à-dire le montant payé chaque mois. Le calcul précis du brut à partir du net est un délire, mais il existe deux raccourcis.
Premier calcul : du net au brut
En gros, on peut dire que le brut est, en moyenne, égal au salaire mensuel net multiplié par 1,53 puis multiplié par le nombre de mois stipulé dans le contrat de travail national auquel l’entreprise adhère. Par exemple, l’employée Marie gagne 1 600 euros nets par mois avec un contrat de quatorze mois. Donc le calcul du net en brut annuel sera donné par : A = 1 600 x 1,53 x 14 = 34 272,00 €.
Charges sociales supportées par l’entreprise
Après avoir obtenu le salaire annuel brut d’une manière ou d’une autre, il faut ajouter les cotisations de sécurité sociale à la charge de l’entreprise.
Comme indiqué ci-dessus, les cotisations de sécurité sociale sont payées en partie par le salarié (par déduction sur la fiche de paie) et en partie par l’employeur. La part de l’employeur, qui n’est pas incluse dans le brut annuel et n’est pas visible dans la masse salariale, est un autre élément important à prendre en compte pour calculer le coût d’entreprise d’un employé. Il s’agit, en d’autres termes, des sommes nécessaires pour garantir au salarié une pension et une assurance contre les accidents et les maladies professionnelles (cotisations INAIL).
Leur montant varie en fonction du salaire brut du salarié et de divers autres éléments : le type d’activité exercée par l’entreprise (commerciale, industrielle, agricole) ; la taille et la nature juridique de l’entreprise ; la qualification du salarié, ainsi qu’une série d’autres frais. Les charges de l’entreprise représentent environ 31 % du salaire brut. L’indemnité de départ est d’environ 8 %.
Deuxième calcul : du net au coût de l’entreprise
Prenez le salaire mensuel net et multipliez-le par 30. Vous obtiendrez le coût annuel, y compris les cotisations de sécurité sociale : ce que nous avons indiqué comme Coût B ; Ainsi Marie prend 1 600 euros et Coût B = 1 600 x 30 = 48 000,00.
Pour simplifier, le salaire brut est multiplié par 40 %. Nous avons donc Coût B = Coût A multiplié par 1,4. Si vous avez affaire à des gestionnaires, vous devez ajouter une quinzaine de milliers d’euros pour les versements aux différents fonds.
À ce stade, vous disposez de tous les éléments nécessaires pour calculer le coût annuel de votre employé. Il suffit d’additionner le brut annuel, l’indemnité de départ et les cotisations patronales calculées pour chaque employé sur une base annuelle (et d’ajouter ensuite les coûts supplémentaires éventuels).